Certains en ont peur, d’autres pensent que ce n’est qu’un divertissement à la télévision. Pourtant, l’hypnose est une pratique à ne pas sous estimer. Elle permet d’atteindre l’inconscient et d’y avoir un impact fort. Elle peut venir à bout des mauvaises habitudes ou des phobies profondément ancrées, par exemple. Le mieux ? L’auto-hypnose : pratiquez seul.e sur vous-même ! Grâce au livre de Patricia Emmerling : Manuel d’autohypnose, libérez-vous des maux du quotidien, on vous explique comment faire !
Qu’est-ce que l’hypnose ?
L’hypnose est définie comme un état modifié de conscience. Cela paraît un peu étrange à première vue, mais l’auteure parle de cet état comme quelque chose qui nous arrive régulièrement au cours de nos journées. Pour elle, c’est quand elle fait la vaisselle : elle part souvent dans ses pensées, en se déconnectant totalement du monde extérieur. Et c’est souvent dans ce genre de moment que notre intuition est la plus forte et intervient pour nous apporter la solution à un problème, par exemple ! Elle parle aussi de l’état dans lequel nous nous trouvons lorsque nous sommes à deux doigts de nous endormir. Encore un Etat Modifié de Conscience. Cet état nous permet d’être plus connecté à nous même, et moins aux normes qui nous entourent, nous encadrent. Bref, nous lâchons prise. Pas de quoi avoir peur de l’hypnose, donc. Pour Milton H. Erickson, un grand psychiatre américain qui rendu l’hypnose moins institutionnelle et plus accessible :
« l’inconscient est la partie de nous qui nous connaît le mieux »
Sans nous en rendre compte, l’inconscient a gardé en mémoire toutes nos expériences et même nos habitudes, ressentis et nos comportements passés. En allant puiser dans ce « réservoir », nous pouvons non seulement en apprendre plus sur nous-même, mais également avoir un impact sur notre plasticité cérébrale. L’hypnose a donc un pouvoir fort, pour qui y sera réceptif.
Dans quels cas utiliser l’hypnose ?
Que ce soit pour un schéma négatif et limitant qui nous enferme (à propos de nous-même ou du monde), une mauvaise habitude (la cigarette, par exemple) ou un problème dont nous cherchons la solution, l’hypnose permet de nous reconnecter à nos intuitions, à nos valeurs et à nos envies profondes. L’éventail de problèmes que l’on peut résoudre avec l’hypnose est donc large ! Parfois même, nous souhaitons simplement nous sentir plus près de notre vrai « moi ». Dans cet article, j’aborde la technique de l’hypnose dans le cadre du bien-être. Mais elle sert aussi en médecine, pour « anesthésier » les patient.e.s par exemple !
Comment ça marche ?
Dans cet état de conscience si particulier, où nous pouvons accéder à notre « moi » authentique, il est possible d’opérer des changements ou de modifier des comportements qui nous nuisent. Dans l’hypnose dite Ericksoniènne (pratiquée à la manière de Milton H. Erickson, dont nous vous parlions tout à l’heure), l’une des pratiques efficaces est d’utiliser des métaphores. Cette technique permet de mettre de la distance avec le problème à résoudre et donc, de ne pas trop réveiller les mécanismes conscients de notre corps qui risqueraient de venir s’en mêler ! Ces contes (il y a de nombreux exemples dans le livre de Patricia Emmerling), peuvent vous être racontés par un tiers ou par vous-même. On parle alors d’auto-hypnose. Selon la personne qui écoute ces contes, et son vécu, les interprétations seront forcément différentes.
L’auto-hypnose en pratique
On choisit la métaphore utilisée selon l’objectif de la personne. Un objectif clair et formulé positivement est fondamental pour réussir une séance d’hypnose. Attention, cet objectif peut être difficile à définir. Tentez d’identifier les émotions, sensations et schémas répétitifs auxquels vous vous confrontez. Cela vous mettra sur la voie.
Une fois la lecture ou l’écoute du conte terminée, laissez vos pensées se perdre et soyez attentif à vos émotions. Vous pouvez les noter pour orienter votre prochaine séance, avec une métaphore différente.
Après chaque séance, le cerveau prend quelques jours pour intégrer les changements réalisés au niveau inconscient. Certaines personnes ressentent un état de confusion : grâce à l’hypnosation elles savent qu’elles ne font pas les choses comme il faut, mais leur esprit ne sait pas encore comment faire ! Pas de panique, tout finit par rentrer dans l’ordre et on atteint, petit à petit, l’objectif fixé.
L’hypnose et l’auto-hypnose sont des pratiques qui, lorsqu’elles sont bien réalisées (cela demande du travail !) et lorsque la personne y est réceptive, donnent de merveilleux résultats. Ayant des racines psychologiques profondes, l’hypnose et l’auto-hypnose sont particulièrement intéressantes pour des problèmes que la médecine traditionnelle n’a pas su soigner. Alors détendez-vous, ouvrez votre esprit et… partez à sa découverte !
Elodie Gindrier
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