« Les quatre accords toltèques » de don Miguel Ruiz est le 1er livre de développement personnel que j’ai lu. Best-seller depuis de nombreuses années, ce guide pratique de la pensée toltèque est tombé entre mes mains sans que j’en attende quoi que ce soit. En effet, son titre, « Les quatre accords toltèques », n’est pas très explicite et ne révèle rien de sa promesse au lecteur : un changement dans sa vie et ses relations aux autres. Je ne pensais alors pas qu’il allait alors devenir un livre important dans ma façon d’appréhender certaines situations.
En effet, depuis sa lecture, je m’efforce d’appliquer les 4 accords toltèques, non pas quotidiennement, mais autant que possible dans ma vie personnelle et professionnelle.
Mais quels sont ces accords toltèques ? Et comment les vivre au quotidien ?
1er accord toltèque : que ta parole soit impeccable
Les mots ont un pouvoir, ils peuvent toucher, blesser ou au contraire embellir et enjouer votre interlocuteur.
N’employez pas les paroles au hasard, réfléchissez à ce vous allez dire. Une fois sorties de votre bouche, vos paroles seront posées à jamais.
Aussi ne mentez pas. Mieux vaut être franc que de tenter de se cacher derrière un mensonge.
Par exemple : Vous êtes invité à une soirée chez amis mais nous n’avez pas envie de vous y rendre. Vous êtes tenté d’envoyer un message au dernier moment en prétextant un mauvais rhume, une panne de voiture ou un problème de garde pour vos enfants.
Dites plutôt à vos amis « Je suis navrée mais je ne pourrai pas venir samedi à votre soirée ». Nul besoin de vous justifier, ni de mettre un place un scénario complexe. Vos amis seront peut-être déçus de votre absence, mais vos mots auront été justes et honnêtes.
2ème accord toltèque : quoi qu’il arrive, n’en faites pas une affaire personnelle
Ce que les autres disent de vous ou sur vous n’engage qu’eux. Lorsque l’on vous fait une critique, souvent notre 1ère réaction est de nous sentir blessé, attaqué voire accablé. On peut avoir envie de tout remettre en question, ses capacités, sa façon faire les choses, sa place au sein de la société. Au final, on se programme à souffrir.
Sachez que celui qui émet cette critique donne son point de vue; sa propre réalité qui n’est peut-être pas la votre. Prenez du recul. Détachez-vous de ces paroles. Vous n’êtes pas responsables des actions d’autrui.
Par exemple : Un différend vous oppose à quelqu’un. À bout d’argument, et pour se défendre cette personne finit par lâcher : « Tu n’es qu’un idiot ! ». Votre première réaction est de trouver cette remarque injuste et se sentir attaqué. Et en cheminant ainsi, vous finissez par croire qu’en effet, vous n’êtes qu’un idiot et en souffrir. Mais ce que dit cette personne, n’engage qu’elle. C’est son problème, pas le votre. Et ce n’est pas que vous ne croyez pas en elle; mais elle voit le monde avec d’autres yeux que les vôtres. J’aime cette citation de Don Miguel Ruiz qui résume la situation :
« Vous créez toute une scène, tout un film dans votre esprit, dont vous vous êtes le metteur en scène, le producteur et l’acteur principal. Tous les autres ne sont que des seconds rôles. C’est votre film. »
3ème accord toltèque : ne faites aucune supposition
Ne faites pas de supposition sur ce que les autres pensent ou font. C’est ainsi que nous créons des problèmes. Au lieu de cela, mieux vaut poser des questions à l’autre et lui demander des explications.
Par exemple : vous deviez déjeuner avec une amie, mais cette dernière annule sans donner de raison. Tout de suite les questions fusent dans votre tête : « Va-t-elle déjeuner avec quelqu’un d’autre ? M’en veut-elle pour quelque chose ? N’apprécie-t-elle pas ma compagnie ? » Stop ! Vous n’en savez rien. Et avant d’échafauder des plans dans votre tête, pensez seulement à la déception que vous avez ressenti de ne pas déjeuner avec elle. Et revenez plus tard vers elle, en lui faisant part de vos sentiments.
4ème accord toltèque : faites toujours de votre mieux.
Faites toujours de votre mieux, quelle que soit la situation : que vous soyez malade, fatigué ou en pleine forme.
Par exemple : ces personnes que vous saluez au travail en début de semaine et qui vous disent systématiquement « Vivement vendredi », que font-elles ? Elles travaillent dans le but d’être l’instant d’après ou de récolter leur salaire à la fin du mois. Elles ne peuvent pas donner le meilleur d’elles-mêmes. Elles travaillent parce qu’il le faut et non pour le plaisir que cela procure.
Faites toujours de votre mieux pour ne rien regretter et vivre plus intensément. Dans l’instant présent.
Réfléchissons à ces accords, imprégnons-nous de leurs conséquences sur nos vies. Je suis persuadée que si on s’efforçait de les mettre en application, nos relations les uns aux autres changeraient.
Enfin, je me dois d’être honnête. Ce livre, en tout cas à sa première lecture, ne change pas radicalement une vie. C’est un livre à lire et à relire, à garder en évidence sur un coin de chevet ou une bibliothèque. On ne se défait pas de plusieurs années de mauvaises suppositions, de paroles médisantes ou de susceptibilité en une centaine de pages. Le changement n’est pas une fin en soi, c’est un cheminement.
Prendre le temps de s’imprégner des accords fait aussi partie de la philosophie toltèque. En apprécier chaque ligne, pour une vie meilleure.
Constance, Éditions Jouvence.