(Re)connectez-vous à votre essence féminine

La femme est symbole de force, d’empathie, de bienveillance. C’est sa complexité qui fait sa richesse. Les cycles féminins qui rythment sa vie sont synonymes de variation d’humeur, de comportement et d’énergie, parfois mal vécues. Il est urgent de changer son regard sur ces cycles, pour mieux les comprendre et mieux les accueillir. Car c’est eux qui font la nature profonde et la force des femmes.

Reconnectez-vous à votre essence féminine

Mieux s’écouter pour entrer en cohérence avec notre corps

Julie Cabot Nadal a écrit le livre À la recherche du féminin perdu. Dans cet ouvrage, elle considère que le féminin est partout. Elle présente les grandes civilisations qui ont mis les femmes à l’honneur et comment retrouver le féminin en soi, envers les autres, au sein des organisation et dans la Nature. Elle y explique par ailleurs l’importance de l’écoute profonde de notre corps. Nous ressentons toutes des sensations, auxquelles il faut savoir être sensibles.

En allant chercher plus profondément et en s’écoutant réellement, nous pouvons transformer ces simples sensations en significations. Une colère peut révéler un besoin de justice ou de respect transgressé. La peur, elle, peut être due à un besoin de sécurité dans une situation dangereuse… Pour réellement comprendre ces émotions, il ne s’agit pas de placer notre attention sur l’image que nous extériorisons, sur ce dont nous avons l’air, mais bel et bien sur les sensations physiques, aussi subtiles soient-elles, que nous pouvons ressentir. Par exemple, lorsque vous pensez à cette soirée à laquelle on vous a invitée, vous remarquez que vous vous sentez stressée. Mais plus précisément : Votre estomac se sert-il ? Votre cœur s’accélère-t-il ? Votre gorge se noue-t-elle ? Demandez-vous d’où vient cette sensation et quel chemin elle parcourt. Observez-la avec bienveillance, sans aucun jugement.

Mieux vous comprendre, et ce avec plus de subtilité, vous apportera une meilleure concordance avec vous-même. Ainsi, vous éviterez de laisser ces émotions (négatives, notamment) se développer et se propager dans votre corps sur le long terme sans même que vous ne vous en rendiez compte.

« Ainsi accueillies comme une respiration dans son mouvement de va-et-vient, les sensations émotionnelles nous permettront de nous réunifier puis de nous réajuster en prenant des décisions, des orientations plus respectueuses de nous-mêmes » explique Julie Cabot Nadal.

Chacune de ces émotions que nous ressentons nous relie à nos besoins fondamentaux : l’amour, la sécurité, les repères, la transcendance… Il faut écouter tous ces besoins et les chérir, car ils sont l’essence même d’une énergie vitale et magnifique ! Comprendre leur présence, leur manque nous permet de se reconnecter à eux et de les activer.

Cette écoute du corps est très étroitement liée à l’intuition, cette petite voix intérieure qui nous guide. Les Maasaïs (une population de l’Afrique de l’Est) communiquent constamment avec cette partie d’eux-mêmes, qu’ils considèrent comme leur « double ».

Cette attention envers soi permet de développer son intelligence sensible, loin de l’hyper-rationalisation dont nous avons tendance à user.

Prendre conscience des variations causées par le cycle féminin

Certaines femmes y sont moins sensibles que d’autres. Cela ne reste pas moins une réalité : le cycle menstruel féminin passe par plusieurs « phases » causées par la montée ou la chute d’hormones (progestérone et œstrogène, en particulier). Dans son ouvrage J’optimise mon cycle féminin, Judith Castro utilise la métaphore des quatre saisons pour faire référence à ces différentes phases que nous traversons et l’effet qu’elles ont sur notre humeur, notre motivation, notre estime de nous-même… Même notre aptitude à faire face au changement ou à un certain travail peut s’en trouver profondément affectée. Nous aurions donc un hiver interne, un printemps, un été et un automne. A chaque saison, nous nous sentons plus ou moins énergétiques, ou bienveillantes, plutôt tournées vers nous-mêmes ou bien vers les autres… Je vous invite très vivement à consulter ce livre qui fera forcément écho en vous.

Pourtant, aussi riches de changement et de sens puissent êtres ces phases (ou saisons), elles n’en restent pas moins difficiles à appréhender, à accepter et surtout à faire accepter. Non, une femme n’est pas bipolaire (car ça, c’est une maladie) lorsqu’elle change d’attitude ou d’envies au cours du mois. Elle est simplement soumise à de grosses variations hormonales. Il est très important pour vous-même de prendre conscience de cela pour l’accepter et l’intégrer comme une normalité. Il est également primordial que votre entourage le prenne en considération. Vos variations d’humeur ne doivent pas être considérées comme des facteurs d’instabilité ni ne vous donner l’impression que vous êtes quelqu’un de capricieux ou carrément « chiant ». D’après Judith Castro, nous devrions plutôt penser que « notre cycle est notre force, nos variations, notre puissance. »

Bien sûr, si vous ressentez ces variations à une intensité qui en devient difficile à vivre, certaines plantes peuvent vous aider à mieux réguler vos hormones et vous aideront peut être à mieux appréhender ces changements.

S’autoriser à avoir confiance en soi

Si l’on observe la situation générale, la femme a tendance à avoir moins confiance en elle que l’homme. Son estime de soi est bien inférieure. Là où un homme postulerait sans hésitation pour un emploi supérieur hiérarchiquement, une femme ne se le permettrait que si elle considère avoir au moins 95% des compétences requises, par exemple. Judith Castro émet plusieurs hypothèses pour comprendre ce manque de confiance constant chez le sexe féminin. Peut-être que celui-ci serait causé par les stéréotypes liés à la fragilité des filles inculqués depuis le plus jeune âge ? Par la vision du sang des règles dans les différentes cultures, qui le considèrent parfois impur ou sale ? Ou bien par la société masculine dans laquelle nous baignons ? Peut-être est-ce un mélange de ces trois facteurs, ou bien d’autres encore.

Nous pourrions discuter longtemps des raisons de notre confiance perdue. Je vous propose plutôt de retrouver cette estime de vous-même et de comprendre que cette richesse apportée par vos cycles et les variations qu’ils causent font des vous des êtres complexes, subtiles et surtout, d’une valeur inestimable.

Prenons donc tous conscience de l’importance de ces cycles qui rythment la vie des femmes et qui en font ce qu’elles sont aujourd’hui, avec toutes les forces et faiblesses, toutes les réussites et remises en question qui en découlent. Une femme ne se résume bien évidemment pas à ses hormones, les hommes non plus d’ailleurs. Il n’empêche que ces cycles sont une pièce fondamentale du puzzle dans la compréhension du soi profond et dans la recherche d’une connexion réelle à soi. Ne les sous-estimons pas !

 

Elodie Gindrier

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J'optimise mon cycle féminin

Partir à la recherche du féminin perdu, c’est remonter aux origines de l’Humanité, traverser les époques, se nourrir de la vision de penseurs ou de traditions de sagesse toujours vivantes afin de le restaurer en nous, que l’on soit femme ou homme, et dans notre rapport au monde.

La réconciliation et l’alliance des pôles masculin et féminin, tels deux faces du même trésor qu’est la vie, nous enjoint à sortir de l’impasse dualiste pour devenir acteur.rice d’une société plus à l’écoute du Vivant.

Puisque le féminin est présent en chacun de nous, partons à sa rencontre et découvrons ses nombreuses ressources de changement. Êtes-vous prêt.e à regarder le monde par la lucarne du « féminin » ?

« L’éternel féminin nous attire vers le haut. » Goethe