Nombreux sont les enfants qui boudent leurs haricots ou recrachent leurs brocolis. Nous avons du mal à comprendre pourquoi, parfois au sein d’une même fratrie, certains enfants sont plus « compliqués » que d’autres vis à vis des fruits et légumes. Même si le caractère joue sa part, l’environnement et l’éducation ont un rôle essentiel dans les goûts d’un bébé, et ce même avant sa naissance. Nicole Béguin nous livre ses conseils.
Pendant la grossesse
A partir de la 12e semaine de grossesse, le foetus commence à sentir et à différencier les arômes présents dans le liquide amniotique. En variant votre alimentation et en consommant beaucoup de fruits et de légumes, vous habituerez donc votre futur bébé à la diversité. Des études ont montré un réel lien entre des habitudes alimentaires (très marquées) chez la mère et les goûts culinaires des nouveaux-nés. Ne négligez donc pas cette étape !
Dès les premiers mois
Dans son livre 50 astuces pour que mon enfant mange des fruits et légumes, l’auteure insiste : Mesdames, si vous pouvez allaiter, faites-le ! Bien que cela doive rester un choix personnel, n’en sous-estimez pas les bienfaits. En dehors de toutes ses qualités maintes fois citées, le lait maternel représente aussi l’intérêt d’avoir un goût différent chaque jour, à l’image des repas de la maman. L’enfant sera donc habitué dès ses premiers jours à sentir des goûts différents à chaque repas et sera plus ouvert à la nouveauté et à la diversité. À l’inverse, les laits infantiles du commerce auront exactement le même goût d’un jour à l’autre et iront à l’encontre de votre volonté de diversifier l’alimentation de bébé.
Pendant l’enfance
Quand l’enfant peut commencer à ingérer des aliments « solides », introduisez les légumes quelques semaines avant les fruits. Cela l’encouragera à ne pas préférer le sucre. N’hésitez pas à varier les textures de vos plats et à inviter l’enfant à découvrir les aliments avec leurs 5 sens.
A partir de 18 mois, il est habituel qu’une peur de la nouveauté apparaisse chez lui/elle. C’est un réflexe de survie normal. Il est important de lui montrer que l’aliment est sûr et comestible en le mangeant devant lui, par exemple.
Aussi, n’hésitez pas à faire participer votre bout de chou à la cuisine, à la cueillette de fruits et légumes, ou à la plantation de petites plantes comestible. En retrouvant le lien entre la terre, les aliments et les repas servis dans l’assiette, il/elle ressentira une certaine fierté et aura plus de respect et de curiosité face à la nourriture.
Ces petits réflexes à prendre dès les premiers mois de grossesse aideront grandement votre enfant à apprécier de nombreux fruits et légumes. Avec un mot d’ordre : toujours proposer et inviter l’enfant à manger et à découvrir de nouveaux mets. Mais ne jamais le forcer, de peur de lui causer de futurs troubles de l’alimentation. Parfois, un refus de consommer un aliment n’est pas un caprice, mais peut être un réel dégoût qu’il faut écouter !
Elodie Gindrier