Comme bon nombre de personnes aujourd’hui, je passe mon temps à courir. Après le temps, après l’argent, et aussi parfois volontairement (pour rester en forme, me dépenser, apaiser mon mental…). Mais de quelque manière que ce soit, je finis toujours par être essoufflée !
Divers conseils m’ont alors été donnés : tu devrais te mettre à la sophro ou à la méditation, respire par le nez, ralentis tes expirations, essaie l’auto-hypnose c’est super ! etc., etc. Après avoir testé de multiples techniques respiratoires, j’ai aujourd’hui trouvé trois méthodes très efficaces qui m’ont permis d’améliorer mes performances sportives, de gérer mon stress et mes émotions, et de trouver plus rapidement le sommeil ! Trois techniques facilement praticables partout, tout le temps, s’inspirant du yoga, des plus grands clarinettistes et d’études scientifiques en cardiologie.
1. La respiration diaphragmatique
« Le diaphragme est le super-héros de notre respiration,
caché, incognito, mais travaillant sans relâche pour notre (sur)vie »(Jean-Marie Defossez, 10 respirations thérapeutiques au service de votre santé, Ed. Jouvence)
Mise en situation : 18h, coincée dans les bouchons, en retard à mon rendez-vous, je réalise que je n’ai pas mon téléphone, et ne peux prévenir personne… Sans m’en rendre compte j’ai pratiqué durant tout le trajet une respiration courte et thoracique qui n’a fait qu’augmenter ma tension. À bout de souffle, je finis par prendre une grande inspiration, gonflant ventre et poumons. Résultat : je me sens ballonnée et je suis stressée toute la soirée !
Remède : Grâce à la respiration diaphragmatique, je réussis maintenant à allonger mes cycles respiratoires. Je ne gonfle plus le ventre à l’inspiration, je le laisse se relâcher tout en imaginant que j’inspire par le bas du dos, mains sous les côtes. Et je visualise surtout le trajet de ma respiration : à l’inspire l’air rentre par mon nez, traverse ma gorge, mon thorax, fait descendre mon diaphragme et descend jusqu’à la ceinture abdominale. Trajet inverse à l’expire.
→ Pratiquée quotidiennement, cette respiration a des vertus anti-stress, elle permet de garder la ligne (ou tout du moins d’éviter d’avoir un ventre gonflé inutilement) et, personnellement, elle a soulagée considérablement mes points de côté !
2. La cohérence cardiaque
« En réalité, le cœur a plus d’influence sur le cerveau que l’inverse. »
(Denis Inkei, Les conditions de base de la performance, à paraître, Ed. Jouvence)
Mise en situation : 8h, premières gelées matinales, mon corps n’est plus habitué à ce froid qui transperce mes vêtements et fait frissonner tout mon corps. J’ai oublié mes gants et souffle désespérement sur mes mains pour tenter de les réchauffer, en vain. Je marche vite pour compenser, et arrive au travail complètement essoufflée.
Remède : je ralentis ma respiration en faisant 6 inspires et 6 expires par minute et ce pendant 5 minutes. J’ai déjà l’impression que mon sang circule mieux, mes doigts se réchauffent petit à petit, et mon souffle se régule automatiquement malgré l’effort.
→ 365 est le nombre à retenir pour cette technique respiratoire : 3 fois par jour, je fais 6 respirations par minute, pendant 5 minutes. Si vous êtes scpetique, je vous invite à jeter un œil aux incroyables performances de The Iceman, qui finira de vous convaincre.
3. Yoga pranayama
« Ujjayi induit spontanément un ralentissement de la respiration
et (…) favorise l’apaisement intérieur »
(Jean-Marie Defossez, 10 respirations thérapeutiques au service de votre santé, Ed. Jouvence)
Mise en situation : 22h30, après une journée de travail chargée, une soirée passée à faire le ménage et à manger, une dispute conjugale éclate et le sommeil est impossible à trouver. Je ressasse et je vois l’heure tourner, le réveil s’annonce difficile…
Remède : Je m’assois dans le lit, le dos bien droit, je ferme les yeux, je prépare ma main droite en levant le pouce et l’annulaire, et j’inspire par les deux narines. A l’expire, je bouche ma narine droite avec mon pouce, et tout en contractant légèrement ma gorge (respiration ujjayi), je vide lentement tout mon air par la narine gauche. J’inspire ensuite avec les deux narines, puis je ferme ma narine gauche avec mon annulaire, et j’expire encore plus doucement que la première fois. Je continue ainsi pendant 5 voire 10 minutes, et je suis prête à me laisser aller dans les bras de morphée…
→ LE rituel à adopter chaque soir avant d’aller se coucher.
Laura des Éditions Jouvence.