Comment intégrer la Communication NonViolente à son quotidien

La Communication NonViolente est un outil, voire une attitude dont le but est de communiquer sans blesser. En appliquant ces concepts de base, vous apprendrez à mieux vous exprimer en prenant compte de vos besoins et de ceux des autres.

Prendre conscience de ses besoins 

C’est, selon moi, la clé de la CNV. Identifier ses besoins permet de prendre conscience de ce qui ne va pas et, dans certains cas, de ce que nous aimerions changer en formulant une demande précise à l’autre. Car communiquer de façon bienveillante ne signifie pas dire « Oui » à tout (je vous invite d’ailleurs à lire notre article S’affirmer et oser dire non).

D’ailleurs, lorsque nous reprochons quelque chose à une personne ou que nous éprouvons un sentiment négatif envers elle, on ne doit pas l’en rendre responsable.

« L’action de quelqu’un peut « stimuler » notre colère, mais elle n’est jamais la cause » explique la Docteure Anne van Stappen dans Mon cahier poche : Je pratique la Communication NonViolente  (Editions Jouvence).

Elle continue en précisant que la cause de ces émotions se trouve généralement dans nos pensées, notre interprétation de la situation et surtout, nos besoins non satisfaits. On évitera donc de critiquer son interlocuteur en disant « J’ai besoin que tu te calmes » et l’on préfèrera parler de son propre besoin direct : « J’ai besoin de calme ». Cela marche aussi dans le sens inverse. Vous êtes responsables de vos actes mais vous n’avez pas à endosser la culpabilité du comportement de chacun et de son vécu. Une personne est très souvent elle-même à l’origine de ses réactions.

Comment intégrer la Communication NonViolente à son quotidien

Ne pas juger et mettre de côté sa morale

Dans notre langage courant, nous avons tendance à utiliser des mots comme « trahison », « mensonge », « incompétence »… Tous ces mots, même quand ils s’avèrent être légitimes, font référence à une forme de jugement moral et d’interprétation. L’auteur de Pratique de la Communication NonViolente  (Wayland Myers, Editions Jouvence) nous invite par exemple à remplacer « Lorsque vous mentez…» par « Lorsque la description que vous me donnez ne correspond pas à celle que m’ont donnée les autres… ». Souvent, sans nous en rendre compte, notre communication non verbale exprime aussi notre jugement (ton de la voix, gestuelle). Il faut donc y faire attention lors d’une conversation ou pire, lors d’un conflit avec autrui.

De façon générale, essayez de toujours relater les faits de façon objective et descriptive. Il y a souvent de la distance entre ce que l’on perçoit et ce qui est réellement. Prendre ce recul permet de laisser place à la communication pour chacune des personnes impliquées.

Savoir écouter et réconforter

Bien souvent, une personne a besoin de se sentir écoutée pour envisager de communiquer ouvertement par la suite, surtout quand elle ressent de la peine. Lui montrer de l’empathie, que nous soyons d’accord avec elle ou pas, va provoquer en elle une ouverture et une plus grande habilité à communiquer et à baisser ses gardes. D’ailleurs, d’après le Dr Anne van Stappen, « Plus quelqu’un est agressif ou violent, plus il a besoin d’empathie ».

Petit exercice pour mettre ces conseils en pratique :
Pensez à une difficulté que vous avez vécue et décrivez-la à votre interlocuteur :
– Quand tu penses à ce moment où…
Nommez un ou deux sentiment(s) que cette personne pourrait ressentir dans la même situation :
– …est-ce que tu te sens / tu es…
Puis nommer un besoin que vous pensez être insatisfait chez elle :
– … parce que tu avais besoin de…
Finissez en formulant une demande visant à vérifier si vous avez bien perçu ce que vit votre interlocuteur :
-…est-ce bien ça ?

La personne qui vient se confier à vous ressent peut-être aussi le besoin d’être conseillée. Vous pouvez l’aider en essayant de mettre en lumière ses besoins et en lui demandant ce qu’elle veut ou veut faire par la suite.

 

Ces clés sont des guides (et non pas des règles !) qui vous aideront, je l’espère, à communiquer de façon plus bienveillante et plus saine. Exercez-vous en les appliquant au quotidien et rappelez-vous en bien lors de conflits. Ces clés de Communication NonViolente peuvent s’avérer très utiles.

 

Elodie Gindrier

 

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Mon cahier poche : Je pratique la Communication NonViolente

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J’observe les faits, j’exprime mes sentiments et mes besoins, je formule une demande claire.
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