Une diminution du risque de nombreuses maladies, un gain d’énergie, une meilleure digestion… ne sont que quelques exemples de ce que le rééquilibrage acido-basique peut apporter à votre organisme. Cet équilibre est un état un peu complexe à appréhender. Pourtant, quelques astuces simples suffisent à améliorer une alimentation qui est généralement trop acide de nos jours. Alors, suivez le guide !
L’équilibre acido-basique, qu’est-ce que c’est ?
Avant d’envisager de rééquilibrer son assiette, un petit préambule est nécessaire, et nous vous expliquions dans un précédent article pourquoi cet équilibre acido-basique est bon pour la santé.
Il existe plusieurs milieux avec des équilibres acido-basiques différents au sein de notre organisme (l’acidité du sang, des tissus, de notre système digestif…). Celui qui est le plus facilement déréglé et qui a le plus d’impact sur notre santé est l’équilibre acido-basique des tissus de notre organisme. C’est de celui-ci que nous traitons dans cet article.
Cet équilibre dépend en grande partie du taux d’acides faibles (facilement éliminables par les voies respiratoires et la peau pour la plupart des gens), acides forts (traités plus lentement par le foie et les reins, notamment) et les sels minéraux, majoritairement basiques qui se trouvent dans nos aliments. Le pH tissulaire est d’environ 7,39 (bon d’accord, c’est assez précis, en fait !), soit légèrement alcalin. Tout l’inverse de ce que nous consommons actuellement…
Alors, pour y remédier, voici nos conseils :
1. Intégrer plus de pommes-de-terre dans votre alimentation pour remplacer les céréales
Les patates sont, hélas, victimes d’une mauvaise réputation. Pourtant, elles constituent un apport de qualité en glucides et surtout, elles sont un excellent aliment alcalinisant. A contrario, les céréales, même complètes, sont acidifiantes. Pain, farines, pâtes, céréales du petit déjeuner… Nous en consommons très souvent. Pour équilibrer votre assiette, pensez donc à remplacer de temps en temps les céréales par des pommes de terre.
2. Remplacer les protéines animales par des protéines végétales
On ne vous le répètera jamais assez : il faut diminuer sa consommation de viande, et il en est de même pour le poisson ! Outre l’impact de cette consommation sur la planète et le bien-être animal, les protéines animales sont également très acidifiantes pour l’organisme. Privilégiez donc les protéines végétales. Vous les trouverez dans de nombreux aliments (légumineuses, fruits secs, soja…). Certains d’entre eux peuvent également être acides mais resteront tout de même préférables à leur acolyte animal.
3. Adopter le sucre complet
Le sucre blanc est un des aliments les plus acidifiants et c’est problématique, car, surprise ! nous en consommons énormément. Il est souvent présent dans les confitures, les produits industriels, les pâtisseries… Et, bien sûr, sur notre table. Nous ne saurions donc que trop vous conseiller d’abandonner les aliments industriels et de vous mettre aux fourneaux. Et avec du sucre complet, s’il-vous-plaît ! En effet, Christopher Vasey, naturopathe et auteur de nombreux livres sur l’équilibre acido-basique nous explique : « N’étant pas raffiné, il contient tous les éléments constitutifs du jus (vitamines, enzymes, oligoéléments…) et, par conséquent, se métabolise facilement sans produire de déchets acides. »
4. Troquer vos tasses de thé et de café contre des tisanes
Eh oui, après le pain et la confiture, devinez quoi ? Votre boisson chaude du matin est aussi acidifiante pour les tissus. En plus, ce sont des produits importés de l’autre bout de la planète… Et vous savez qu’on n’aime pas trop ça, sur Jouvencez-vous ! Alors quoi de mieux qu’une bonne tisane ou, si vous préférez vraiment le café, une tasse de chicorée ?
5. Manger des fruits de saison ayant muri sur l’arbre
Comme nous vous le disions, le pouvoir acidifiant ou alcalinisant d’un aliment est assez complexe. C’est notamment le cas des fruits. En effet, lorsque l’on consomme un fruit qui aura été cueilli trop tôt et qui aura muri dans les frigos des magasins alimentaires, il développera beaucoup plus d’acidité que celui ayant muri naturellement sur son arbre. On court donc chez le producteur du coin et on abandonne les rayons des supermarchés.
6. Comprendre les spécificités de votre organisme
Je vous disais que les fruits n’acidifiaient pas l’organisme de la plupart des personnes. Cette subtilité est cruciale. Si vous avez déjà effectué des recherches sur l’équilibre acido-basique, vous avez sûrement fait face à de nombreuses informations se contredisant. Bien souvent, c’est parce que les auteurs de ces informations ne prenaient pas en compte les différences que pouvaient présenter l’ensemble des organismes humains. Certains aliments, comme le citron, qui contiennent des acides faibles (rappelez-vous, nous en parlions dans le préambule !) sont très bien gérés par la grande majorité des organismes. Mais chez les personnes fragiles, malades, ou présentant certaines spécificités, les acides faibles peuvent ne pas bien être éliminés et l’équilibre ne parvient pas à se faire. Il est possible que ce soit votre cas si vous ressentez un mal-être après avoir consommé beaucoup de fruits, par exemple. Vous comprenez maintenant les débats autour du jus de citron au petit matin !
Il faut bien l’avouer, l’équilibre général est difficile à trouver au sein de nos repas. Il faut prendre en compte ses goûts, ses convictions, la saisonnalité, les apports nutritionnels et maintenant … l’acidité des aliments ! Alors, l’idée n’est pas que toutes vos assiettes soient parfaites, mais que vous ayez les clés en main pour les améliorer et vous sentir mieux. N’hésitez pas à vous inspirer de recettes spécialement conçues pour un équilibre acido-basique satisfaisant, comme dans l’ouvrage du Dr Philippe-Gaston Besson : Acide-base : une dynamique vitale.
Elodie Gindrier